mardi 31 janvier 2017

Ethologie - fondement de la monogamie animale


Texte 1

Comparaison entre le couple éternel chez l'oiseau et le couple éternel chez l'humain
Il arrive un jour dans la maturation de certains oiseaux où intervient la construction du nid. Les modalités sont différentes. Nous en parlons une autre fois. 
Une fois le nid réalisé, la femelle pond les œufs. Les petits naissent. Les parents couvent  et apportent l'alimentation  en général à tour de rôle. Puis les petits s'envolent vers d'autres compagnons et il arrive que les parents restent ensemble jusq'au décès de l'un de deux ou des deux.

Ce déroulement de la quête des  ressources de vie est proche de celui des humains. Sur des durées plus longues et des variantes plus importantes. Si chez certains oiseaux l'union est quasi éternelle, elle l'est chez la majorité des humains et il y a une grande minorité qui prend des formes très variables même si le point de repère est néanmoins l'union éternelle

Nous ne prenons en compte que le couple éternel chez les uns et chez les autres. Et dans ce référentiel, on trouve beaucoup de point commun. Il y a deux cas de figurent: d'un côté les deux membres du couple sont totalement interchangeables et d'un autre, il arrive que chaque sexe soit spécifique.
L'interchangeabilité est plus importante chez les oiseaux que chez les humains car physiquement, une fois que la femelle a pondu ses œufs, il n'y a plus de différence entre les deux membres du couple. Chez les humains qui ont hérité cela des mammifères, la mère nourrit le petit jusqu'à son sevrage

La complémentarité est plus marqué travail/non travail et chacun joue le parent de l'autre. L'épouse est la mère de son mari.  

Texte 2 ( recopié dans le journal des ressources de reproduction)

Les premiers vivants sont monocellulaires.

Ils deviennent de plus en plus complexes et un certain nombre deviennent eucaryotes des cellules avec noyau où se apparaît la macromolécule ADN qui a deux fonctions : maintenir l'intégrité de la cellule et reconstruire un vivant nouveau enrichi de mutations nouvelles.

Certains sont autotrophes: elles trouvent leur ressources de vie dans leur environnement comme l'eau et l'énergie solaire. D'autres sont hétérotrophes: elles trouvent leurs ressources de vie en ingérant d'autres vivants autotrophes ou hétérotrophes. 

Les fungi sont un cas particulier: hétérotrophes mais immobiles, ils sont immobiles donc sans cerveaux comme les végétaux. 

A ce stade, la reproduction se fait par scissiparité: la cellule-mère se scinde en deux cellules filles. Chacune emporte une copie de l'ADN maternelle enrichie d'un certain nombre de mutations.

Dans une dernière étape, certains vivants monocellulaires s'unissent pour former des vivants multicellulaires. Un vivant multicellulaire est un vivant qui comporte des groupes de cellules qui se sont spécialisés dans un fonction précise. Chez l'humain, il existe environ 80 groupes comme le sang, les os, l'épiderme, etc ... Plus le vivant multicellulaire est important et complexe plus son ADN comporte de paires de bases. Le rôle de l'ADN reste le même. D'un côté, de l'apparition à la disparition d'un vivant multicellulaire, il en assure l'intégrité autant que faire se peut en reconstituant les tissus dans leur bon état de fonctionnement. D'un autre, il est l'agent principal de la reproduction de l'espèce au travers de la reproduction sexuelle. 

La reproduction reconstruit, en général, un vivant complet à partir de la fusion d'un gamète femelle et d'un gamète femelle.

Ce processus est à l'origine de la monogamie.

Dans la reproduction sexuée, interviennent, en général, trois vivants: le porteur du gamète femelle, le porteur du gamète mâle et le résultat de la fusion des deux gamètes.

Pour créer un zygote, il faut nécessairement deux vivants. Ni plus ni moins. Il y a donc une relation privilégiée entre ces deux vivants, puisque chacun donne au zygote un exemplaire complet de son génome.

La relation entre ces deux vivants va du minimum: se rencontrer et mélanger les ovules de l'un au sperme de l'autre.

Si aucun évènement externe ne venait perturber ce processus, cette relation pourrait en rester en l'état: une courte rencontre furtive et une séparation définitive.

Mais si cela suffisait, il n'est pas certain que les ovules seraient déposés là où se trouve le sperme. L'évolution a donc créé chez les animaux le comportement génésique. A un moment de sa vie, la femelle et le mâle d'une même espèce se sentent attirés irrésistiblement l'un vers l'autre. On pourrait imaginer que tous les femelles et les mâles d'une même espèce viennent se rencontrer en un même endroit où toutes les femelles lâcheraient  leurs ovules et tous les mâles leurs spermes.

C'est impossible car c'est très dangereux. Chez les vivants, pour une espèce, toutes les autres sont des ressources de vie. Si tous les individus d'une espèce se réunissaient pour se reproduire, toutes les espèces prédatrices de celles-ci seraient au rendez-vous pour se nourrir des zygotes et au passage des femelles et mâles qui en sont à l'origine. La sécurité c'est donc la reproduction à deux.

Par la suite, on constate qu'il est bon que les parents protègent du minimum au maximum leur zygote jusqu'à ce qu'il devienne viable. Et en arrivant aux humains, on constate que les présence des reproducteurs auprès de leurs descendants peut aller jusqu'à la disparition des uns ou des autres. 

La majorité des humains sont monogames: une femme vit avec un homme. Cette monogamie est souvent éternelle. Une forte minorité est poligyne dans le cas où un homme vit avec plusieurs femmes de manière durable et une petite minorité est polyandre dans le cas où une femme vit avec plusieurs hommes. La présence d'enfants augmentent le mode de vie entre femmes et hommes. Ce sont des faits qui s'explique par l'évolution et l'explication est fondée sur sa meilleure adaptation à la vie sociale et à la vie reproductive. La où domine un mode de vie, il a tendance à devenir un modèle qui s'impose à tous. La plupart des pays à monogamie interdisent la polygamie. Dans la plupart des pays polygames, le modèle monogame est considéré comme un échec. ou comme une solution réservée aux pauvres. Dans le temps, il peut y avoir de grands changements. C'est visible dans les textes historiques. L'histoire écrite existe depuis 5 000 ans. C'est peu mais la majorité des 108 milliards humains qui ont vécu depuis la spéciation des humains se retrouvent dans ses 5 000 ans et l'on peut considérer les 100 000 ans qui les ont précédé comme peu représentatifs.

En conclusion, c'est jusqu'à notre époque, le modèle monogame qui l'emporte chez les humains et ce modèle correspond au processus de reproduction. Par contre si l'on prend en compte tous les vivants animaux, c'est la polygamie qui l'emporte. Comme les deux coexistent sur Terre mais que les animaux non humains sont immensément plus nombreux que les humains, le modèle dominant est la polygamie.





 

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